EDITO

Il aura donc fallu que la sécheresse de l'été 2022 se prolonge jusqu'à la fin de l'hiver 2023 pour que la société française prenne la mesure des enjeux climatiques. Alignement des planètes, le Giec publie le 20 mars la version finale de son rapport de synthèse.
Aidé par le Plan eau élyséen et les psychodrames des méga-bassines, le climat survit médiatiquement à la réforme des retraites, à la guerre en Ukraine. France Télévisions change même l'intitulé de ses bulletins météo pour y mentionner le climat, à peine plus de 30 ans après le Sommet de la Terre de Rio en 1992, qui lança le processus de la Convention climat avec la première COP à Berlin, en 1995...

À part cela, en décembre 2023, l'humanité sera tout ouïe pour la COP 28 de Dubaï, qui verra le cas méthane être appelé à la barre. Le Giec lui impute environ un tiers de la responsabilité du réchauffement climatique depuis un siècle. Le CH4 est en effet un super gaz à effet de serre, affichant à court terme (dix ans) un potentiel de réchauffement 84 fois supérieur, à volume égal, à celui du CO2 ! (voir notre dossier spécial pages 4 à 6).
Si le premier gisement d'émissions évitables sont les fuites de l'industrie des énergies pétrolières, l'agriculture - et en particulier l'élevage bovin - arrive juste derrière, avec presque un quart des émissions de CH4 de la planète.
Déjà sur les plateaux télé, des zélotes assènent qu'il faut supprimer l'élevage en ignorant tout des réalités locales et globales des émissions de méthane.

Les éleveurs français sont prévenus : ils vont devoir s'intéresser au sujet pour argumenter et prouver leur esprit de responsabilité. Les professionnels du lait ont déjà commencé (voir Officiel de l'ensilage 2019) à développer des productions bas carbone. Les jeunes générations d'éleveurs font preuve d'un solide intérêt pour la question. Ils pourraient à l'avenir devenir plus exigeants et demander à leurs fournisseurs : « quel est le bénéfice climat de vos solutions ? »
LEMKEN avec son Azurit (pages 22 à 23) et son semis en quinconce peut se prévaloir d'une utilisation parcimonieuse des ressources du sol, tout en offrant aux ETA un bénéfice client en matière d'adaptabilité aux divers écartements de passage des machines suivantes. SCHAUMANN avec sa gamme élargie de Bonsilage montre (pages 14 à 17) que la solution de conservation biologique répond aux différentes situations climatiques. CLAAS, en sortant les chiffres de ses JAGUAR, se fait le chantre de la sobriété au champ (pages 10 à 12). En proposant des analyses de consommation aux utilisateurs de ses machines, le constructeur fait coup double. Les réductions de consommation de carburant sont tout autant un bénéfice client qu'un bénéfice climat.

François Delaunay, directeur de la publication



 

 



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Feb 7, 2022
Catégorie : General
Posté par : admin

La géomyse frappe à l'ouest

Des oiseaux moins percutants

Pyrale et sésamie

« Des ravages apparemment moins intenses, mais impossibles à chiffrer »

Chrysomèle, le danger se confirme

 

Feb 7, 2022
Catégorie : General
Posté par : admin

Après trois années consécutives de déficit fourrager, l'abondance de 2021 est un soulagement. « Les silos débordent », constatent les entrepreneurs, du moins ceux dont les clients auront été épargnés par la tempête Aurore...
Chez Arvalis, Michel Moquet et Hugues Chauveau confirment un rendement record qui frôle les 15 tonnes de matière sèche par hectare. Ainsi, même si les surfaces de maïs fourrage sont en baisse significative, la production nationale atteint un sommet avec 195 millions de tonnes de MS.

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